Cérémonie du souvenir des victimes et des héros de la Déportation

Dimanche 30 avril, s’est déroulée la Cérémonie du souvenir des victimes et des héros de la Déportation au pied du Monument aux Morts de Torcy, en présence de Claudine Thomas, Sénatrice et conseillère départementale du canton de Torcy, Yann Dubosc, Maire de Bussy Saint Georges et Conseiller Départemental du Canton de Torcy, Madame Barètge, représentante de la fédération Nationale des Déportés et Internés, résistants et patriotes, Guillaume Le Lay-Felzine, Maire de Torcy, des élus du conseil municipal, des représentants des anciens combattants, des jeunes élus du CCE et des Torcéens.

Le maire, Guillaume Le Lay-Felzine et madame Barètge représentante de la fédération Nationale des Déportés et Internés, résistants et patriotes, ont déposé une gerbe de fleurs au pied dela stèle Alexis Barètge.

Le maire a rallumé la flamme du Monument aux Morts.

Madame Barètge, représentante de la fédération Nationale des Déportés et Internés, résistants et patriotes, Guillaume Le Lay-Felzine, Maire de Torcy et Claudine Thomas, Sénatrice et conseillère départementale du canton de Torcy ont tour à tour déposé des gerbes de fleurs au pied du Monument aux morts.

Après une minute de silence, madame Barètge puis Guillaume Le Lay-Felzine ont prononcé une allocution.

Chaque dernier dimanche d’avril, la France rend hommage à la mémoire de toutes celles et de tous ceux qui ne sont jamais revenus des 200 camps de concentration et d’extermination mis en œuvre par le régime nazi.
C’est la raison d’être de cette journée si particulière du souvenir des victimes et des héros de la déportation, honorer la mémoire de ces femmes, de ces enfants, de ces hommes qui ont vécu l’enfer avant de connaitre pour nombre d’entre eux la mort.

La monstruosité de la barbarie nazie, perpétrée au cœur du XXe siècle au nom d’une idéologie meurtrière et exterminatrice dépasse l’entendement et le sentiment commun à tous les rescapés était précisément de penser que « personne ne voudrait pas les croire ! »
Et de fait, pendant des années, nombre de survivants de la Shoah se sont tus, ont enfoui au plus profond d’eux-mêmes les souffrances, les humiliations qu’ils avaient vécues.
Parler d’Auschwitz, des crématoires, des trains de la mort, des expériences médicales, des perversités permanentes endurées jour après jour, aucun esprit ne pouvait raisonnablement le comprendre, le concevoir.
Elie Wiesel a parfaitement décrit cette complexité en écrivant que « seuls ceux qui ont connus Auschwitz savent ce que c’était. Les autres ne le sauront jamais ».
78 ans après les libérations successives des camps de la mort, notre rassemblement ce midi est l’occasion de témoigner par notre présence que nous n’oublierons jamais les six millions de vies exterminées, ces familles anéanties, ces destins brisés dans l’horreur des camps.
Six millions de femmes, d’hommes, d’enfants exterminés par d’autres hommes uniquement parce qu’ils étaient : juifs, tsiganes, homosexuels, slaves, handicapés, résistants, militants politiques ou syndicaux.
Six millions de victimes parmi lesquels 1,5 million d’enfants et les trois quarts des juifs d’Europe.
Voilà pourquoi, une nouvelle fois ce midi, nous nous devions d’être présents devant notre monument aux Morts et la stèle Alexis Barètge.
Parler, témoigner, interpeller nos consciences afin que personne n’oublie ce qui est arrivé, c’est ce qu’ont fait toute leur vie à leur retour des camps, des femmes et des hommes d’exception comme Alexis Barètge.
Il nous appartient de nous inspirer de l’héroïsme de ces femmes et de ces hommes qui se sont levés contre le régime nazi au péril de leur vie, du courage de ces milliers de Justes qui ont sauvé de la déportation et d’une mort certaine des milliers de juifs et de résistants poursuivis par l’occupant et les milices du régime collaborationniste de Vichy.
Voilà la vraie raison de notre rassemblement, démontrer qu’en toutes circonstances, il existe une autre voie que celle de la haine, du racisme, de l’antisémitisme, de l’indifférence, celle de la solidarité, du respect de toutes les origines et de toutes les confessions, c’est à dire la République en quelque sorte.
Je vous remercie d’avoir répondu à l’invitation de la Municipalité de Torcy à l’occasion de cette journée du souvenir des victimes et des héros de la déportation.